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Type :

Nom commun :

Nom latin :

Nom anglais :

Longeur :

Envergure :

Poids mâle :

Poids femelle :

 

Diurne

Faucon pélerin

Falco peregrinus

Peregrine

38 à 50 cm

80 à 115 cm

580 à 635 gr

925 à 1000 gr

 
Description : Longues ailes pointues, plus larges que celles du faucon hobereau ; queue relativement longue et serrée, un peu rétrécie à son extrémité. Corps puissant et fuselé, à large poitrine. L’espèce type a le dessus uniformément gris ardoisé, et le dessous paraissant gris clair de loin avec la poitrine blanche. De près, on remarque les étroites bandes noires striant le corps blanc légèrement roussâtre. Queue finement barrée à l’extrémité blanche. Grosse tête ronde à calotte noirâtre, et grosses moustaches noires et arrondies contrastant violemment avec le devant et les côtés du cou, la gorge et la poitrine blancs. La femelle est nettement plus grande que le mâle, et plus foncée. Le jeune de l’année est uniformément brun sombre dessus, et jaunâtre à brunâtre pâle rayé de flammes brun sombre, et non barré.
 
Habitat : Peu exigeant dès lors que deux conditions absolues sont respectées, l’une pour chasser, l’autre pour nicher, le faucon pèlerin apprécie les espaces ouverts tels que les landes, les plateaux de moyenne montagne, les reliefs, et les falaises marines ou non. En hiver, il peut élargir son champ d’investigation aux marais et à l’habitat urbain.
 
Régime alimentaire : Il est presque exclusivement ornitophage, ses proies allant du roitelet au héron cendré ! La moyenne des prises, capturées presque à 100% en vol, concerne des oiseaux de la taille des pigeons, vanneaux, geais, corneilles, choucas, ou de plus petits comme les merles, les grives, les étourneaux. Il s’attaque généralement aux canards, foulques, mouettes, et capture parfois un hibou des marais.
 
Comportement : A l’instar de nombreux rapaces puissants, le pèlerin est un adepte du moindre effort, capable de passer de très longues heures à ne rien faire, perché sur un promontoire d’où il surveille son territoire de chasse en somnolant. Il économise ses forces et ne dépensera son énergie qu’au moment d’une chasse aérienne spectaculaire. Du fait, le faucon pèlerin a poussé dans ses extrêmes limites la maîtrise du vol et de la vitesse. Quand il a repéré un oiseau qui vaut la peine de se déplacer, il s’envole souvent dans la direction opposée à celle de sa proie, s’élève à une vitesse prodigieuse, comme s’il lui suffisait de tendre ses ailes pour que l’air le pousse en altitude, jusqu’à disparaître parfois à la vue. Puis il entame un piqué vertigineux dont il oriente l’axe en fonction de la vitesse et de l’éloignement de sa victime, ailes collées au corps, tel un fuseau qui se laisse tomber. Parfois, il entrouvre à peine une aile pour corriger sa trajectoire, puis les deux pour freiner à l’ultime instant précédant le choc. Ce coup de frein puissant s’entend parfois de très loin, comme un coup de fouet. La proie est percutée sur le dos par les serres, ouvertes au dernier moment, et assommée ou tuée par l’impact. En cas d’échec, il peut se retourner et monter en chandelle pour réitérer un piqué. Parfois il se laisse porter par l’air en orbes serrées, et fond sur une proie repérée de très haut. Pour spectaculaire qu’elle soit, la technique du piqué n’est pas infaillible, et l’on estime qu’un adulte expérimenté manque environ une attaque sur deux. Les jeunes ont encore moins de succès. En ce qui concerne la vitesse en piqué, cette vitesse doit varier en fonction de la portance de l’air, de l’angle du piqué, du degré technique atteint par le faucon, et de son poids. De 380 km/h pour les uns, 324 km/h, 270 km/h ou encore 180 km/h pour d’autres auteurs. I l n’est pas improbable qu’une grosse femelle très expérimentée atteigne 300 km/h sur une courte distance. Il peut apercevoir un oiseau de la taille d’un merle à 1 km de distance. cri : « kek kek kek » rauque
 
Reproduction : Après la parade nuptiale, le couple s’installe sans nid dans le creux d’une falaise ou d’un pan rocheux. La femelle pond et couve 3 à 4 œufs déposés début mars à 48 ou 72 heures d’intervalle, à même le sol, et pendant un mois. Le mâle la relaye le temps qu’elle aille se nourrir. Les œufs éclosent en avril. Après l’éclosion, c’est lui qui fournit la nourriture, distribuée par la femelle. Les petits quittent le nid 6 semaines plus tard mais ne sauront chasser qu’à la fin de l’été, après un intense entraînement au vol et à la chasse. Les pesticides (absorbés par la femelle et donc présents dans les œufs), le prélèvement d’œufs et de jeunes pour le commerce, provoquent l’échec de nombreuses couvées. En Europe, le faucon pèlerin niche des côtes méditerranéennes à la Scandinavie.
 
Migration : Très variable selon les populations et la latitude, migrateur au nord, sédentaire au sud.